UNE ÎLE DE GLACE

L’Islande est une île de 103,000 km2, soit environ 20% du territoire français. Elle est située au Nord de l’Océan Atlantique nord, entre le Groenland et la Norvège et au nord-ouest des îles Féroé, Son altitude moyenne est de 500 m au-dessus du niveau de la mer. Au début des années 2000, 11% du pays était recouvert par des glaciers, le plus important étant le Vatnajökull, l’un des 3 plus grands glaciers d’Europe. Cette calotte de 8 300 km2, équivalente à la superficie de la Corse est tout simplement gigantesque. elle est visible depuis la route n°1, environ 30 km après Kirkjubæjarklaustur et jusqu’à Höfn, et de nombreuses langues glaciaires en descendent. L’épaisseur sur le Vatnajökull atteint par endroits plus de 1000 mètres. Les 3 principaux glaciers d’Islande après le Vatnajökull sont les glaciers Langjökull (930 km2), Hofsjökull (925 km2) et Mýrdalsjökull (595 km2)

Le point culminant de l’Islande est le Hvannadalshnúkur, avec ses 2110 m. Il est lui même situé dans le parc national de Skaftafell du Vatnajökull sur le rebord nord du plus grand volcan d’Islande, l’Öræfajökull remplie dans sa caldeira par le glacier du même nom  donnant naissance à de nombreuses langues glaciaires secondaires, elles mêmes tombant en séracs le long de ses flancs pentus.

UNE ÎLE DE FEU

Ile qui à l’échelle géologique est très jeune, avec ses 20 millions d’années, la nature ici dicte sa loi dans une succession de zones chaudes et froides. Située sur la dorsale médio-atlantique qui traverse l’île sur un axe sud-ouest/nord-ouest, l’Islande est le point chaud volcanique et géothermique le plus actif dans le monde. Ici, 30 volcans postérieurs à la dernière ère glaciaire sont entrés en éruption au cours des deux derniers siècles et environ 130 volcans sont considérés comme actifs, c’est-à-dire pouvant entrer en éruption à tout moment, mais seulement quelques-uns d’entre eux connaissent des éruptions à un rythme régulier, comme le Grímsvötn, de l’Hekla ou du Krafla.

LA GÉOTHERMIE, UNE SOURCE D’ÉNERGIE MODERNE MAIS UTILISÉE DEPUIS LA COLONISATION DE L’ISLANDE

L’activité volcanique hors normes de l’Islande permet aux environs 400 000 habitants d’obtenir à la fois de l’électricité et de l’eau naturellement chaude peu onéreuse et quasiment non-polluante, grâce aux usines géothermales. Il est à noter que l’Islande est reconnu comme l’un des pays ayant la plus grande expertise dans le domaine, puisque le développement de la géothermie a commencé avec les serres maraichères chauffées dés les années 1920, il y a donc plus d’un siècle. Malgré cette exploitation pour les serres maraichères, durant plus de la moitié du 20éme siècle, le pays produisait essentiellement son électricité et son chauffage grâce aux énergies fossiles et au gaz étranger.

Le développement de la géothermie moderne avait commencé en Islande dans les années 1960, mais c’est surtout à la la suite de la crise énergétique de 1974 et de l’augmentation brutale du prix des énergies fossiles que le gouvernement de l’époque décida d’investir massivement dans la recherche permettant de développer la technologie géothermale pour, tout d’abord, utiliser l’eau chaude naturelle pour chauffer les foyers islandais.

Désormais, l’Islande est l’un des leaders mondiaux de ce domaine et environ 33% de l’électricité produite (ces 33% alimentent principalement les foyers, le reste de l’électricité est produit par des barrages hydro-électriques servant essentiellement à l’Industrie) et plus de 90% de l’eau chaude et du chauffage des foyers provient de la géothermie.

LE CLIMAT DE L’ISLANDE EN ÉTÉ

L’Islande bénéficie d’un climat subpolaire océanique, avec des étés plutôt frais et des hivers relativement doux. La température moyenne en juillet et août se situe généralement entre 12 et 16°C. Néanmoins, depuis plusieurs années, on observe en été une augmentation importante du nombre de jours avec des températures supérieures a 20°C, imputées par la communauté scientifique au dérèglement climatique. Sur l’île, la rencontre entre les vents dominants et les masses d’air glaciales venant d’arctique donne lieu à un temps très changeant et de fréquentes précipitations.

LE CLIMAT DE L’ISLANDE EN HIVER

L’hiver islandais n’est pas aussi rigoureux que dans d’autres pays situés à la même latitude, grâce au courant marin du Gulf Stream. Ainsi, l’enneigement n’est pas certain sur tout le pays, même s’il est probable. En hiver, les températures peuvent descendre de -15°c à -25°c dans le centre de l’île inhabité, mais les moyennes entre décembre et mars sur les côtes se situent plutôt aux alentours de -5°C. Il est toutefois important de savoir qu’avec le vent, souvent fort en hiver en Islande, la température ressentie peut néanmoins facilement descendre sous la barre des -10 à -20°C.

LES AURORES BORÉALES EN HIVER

A la limite du cercle polaire, l’obscurité, même si elle n’est jamais totale en Islande, l’emporte largement en hiver. Ainsi, durant les mois de décembre et janvier, il ne faut compter que 4 à 5 heures de « jour » par 24h. Mais l’hiver ici, sans doute pour se faire un peu pardonner de ses nuits interminables, propose un spectacle magique, né d’une rencontre entre le champ magnétique terrestre et le vent solaire, les aurores boréales, aux sublimes lueurs vertes et mauves qui peuvent alors être visibles dans tout le pays…

LE SOLEIL DE MINUIT EN ÉTÉ

Dès la fin du printemps, au mois de mai, le jour devient presque permanent et le soleil ne se couche que quelques heures par nuit. En juin et juillet, il ne se couche plus du tout. C’est la période du « soleil de minuit » aux couleurs flamboyantes, propices aux amoureux de la photographie. Durant celle-ci, le soleil ne fait plus que raser l’horizon pour ne faire apparaitre qu’un léger voile crépusculaire, unique témoin d’un passage vers le jour suivant. La nuit ne reprendra alors ses droits que progressivement, à partir du mois d’août…